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Pourquoi la charte (art. 4) prétend-elle qu'il n'existe qu'une seule race humaine ?

« La revue Science vient de publier l'étude génomique la plus complète jamais effectuée. Elle compare 650 000 nucléotides chez 938 individus appartenant à 51 ethnies. [...] Au lieu de se fonder sur quelques critères physiques apparents, les généticiens ont mis au point des moyens sophistiqués d'analyse, capables de comparer des milliers de minuscules fragments d'ADN. Ce qui a permis de savoir, par exemple, que sur les 3 milliards de nucléotides - ces briques de base qui écrivent les gènes - les hommes ne diffèrent, entre eux, que par 3 millions de nucléotides au maximum. Un sur mille ! Cela signifie que les 6 milliards d'humains possèdent un génome à 99,9 % identique. Cette extraordinaire compacité ne se retrouve chez aucune autre espèce de mammifère dont le génome est connu à ce jour. Par exemple, la diversité génétique du chimpanzé est quatre fois supérieure à la nôtre. » - Source

Pourquoi séparer l'idéologie (l'abstrait) du concret de l'individu (son corps) (art. 9) ?

Il ne s'agit pas de séparer le corps et les idéologies mais simplement de distinguer l'un de l'autre. Cette distinction n'a évidemment pas pour optique de proposer une idéologie (ce qui serait incohérent) mais de remplir notre intention : proposer des outils relationnels précis pour une société pacifiée. Car, dans le cadre de cette intention (et seulement dans ce cadre), il nous est évident que l'humain doit passer avant les idées. C'est simplement une base à construire, une base que l'humanité n'a pas construite encore. Les idéologies ne sont pas éludées. Elles sont simplement secondaires. La vie passe avant, très logiquement.

Surtout, pour être précis, il ne s'agit pas de faire respecter le corps avant les idées, mais bien de faire respecter le concret avant les idéologies. La nuance est importante car, pour un humain, le corps n'est pas tout ce qu'il y a de concret. Il y a aussi l'espace physique où il vit, où il puise ses ressources pour vivre, un habitat, un territoire. La culture occidentale vient avec l'idéologie de la propriété mais nous préférons, de manière plus neutre, parler du respect de l'espace concret de responsabilité (art. 8). Ainsi, lorsqu'un humain construit une habitation, habite et utilise des ressources, ce sont des actions dont il est responsable. C'est un viol de sa souveraineté que de violer les espaces impliqués. Dans notre Histoire, diverses idéologies, religieuses, culturelles, économiques, ont été utilisées pour nier ce droit fondamental. Il est évident qu'il suffit de respecter ceci pour que la paix soit solide. Il est évident que nier à l'autre son droit à vivre où il vit et vivait avant notre arrivée, est une escroquerie intellectuelle. Et peu importe qu'il utilise ou pas la notion formelle de propriété. Faire passer l'humain avant l'idéologie est une solution très simple pour empêcher cette escroquerie.

Ainsi, il ne suffit pas de faire passer le corps avant les idéologies car ceci ne protègerait un individu que d'être attaqué physiquement, blessé ou tué. Rien n'empêcherait de voler ou piller son espace concret de vie. Par ailleurs, il n'est pas fonctionnel de chercher à faire respecter les idéologies puisqu'il devient alors facile de proclamer que l'autre vit à l'encontre de ma culture, de ma religion, de mes valeurs et que ça me donne le droit de le voler, le chasser ou le tuer. Le juste milieu, qui retire ces deux graves inconvénients, est donc de protéger inconditionnellement l'espace concret de responsabilité.


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